Hé toi.

Oui toi qui tarde à venir.

Toi qui a un peu de mal à s’accrocher dans notre réel.

N’es-tu encore qu’une idée que déjà tu testes notre patience.

On est prêt tu sais, on t’attends de rêves fermes. On a fait des stocks d’amour pour en affronter des hivers. Ça déborde du grenier, ça dépasse de la cave. Y en a du bien rangé, du en bordel. On a prévu pleins d’histoires pour te faire une couverture, c’est tissé d’imaginaire, cousu de nous. Viens, t’auras pas froid, ce sera chaud comme un nid d’autruche obèse.

Tu veux quoi pour germer ? Des garanties ? Sous prétexte de devenir la 9^ème merveille du monde, tu exiges.

Soit.

On s’engage à te faire rire, on a mangé des milliers de carambars, les emballages sont rangés par année dans des classeurs.

Pour les déguisements c’est d’accord, on sera des princesses, des jedis, des ce que tu voudras. On ira botter les fesses des princes charmants ou épouser la bête. On sera à la prod, tu feras le scénar y aura pas de limite de budget.

Pour les doudous, et je suis content que t’en parles, le casting a été sévère. On a trié de la peluche sur le volet. Du plus doux que doux. Michel le dinosaure a chapeauté l’histoire. Ce sera du qui connait les neuf-cent-quatre-vingt-huit formes de câlin et qui a minimum un master en déglinguage de monstre de sous le lit. 

Oui, il y aura des cabanes. Avec plus d’étages que t’auras de petits doigts.

Bien sûr, ta place est déjà réservée sur le canapé. On s’est concerté, t’auras la meilleure, entre mes bras, la tête dans les cheveux de ta mère et les orteils devant la cheminée genre knackis toastées.

Je ne suis pas objectif mais je suis sûr qu’on sera bien.

Germe merveilleuse petite idée. On compte les jours sans toi.